Chers toutes et tous,
De nombreuses semaines se sont écoulées depuis notre belle journée à St Sulpice de Favières, et nous serons heureux de nous retrouver le jeudi 20 juin dans notre salle préférée à Châtillon.
Ce sera notre dernière réunion avant notre pèlerinage à Lourdes qui aura lieu du 19 au 23 septembre.
Nous vous y donnerons toutes les indications nécessaires : organisation, planning, programme, conditions financières, etc. ... et ceux qui le souhaiteront pourront déjà s'y inscrire.
Pour mieux nous y préparer, le Père Joseph nous propose une méditation sur le thème qui a été choisi par LCE pour le pèlerinage 2024 : " Allez dire que l'on bâtisse ici une chapelle et venez-y en procession ".
Elle nourrira nos échanges.
Sur le chemin de St Jacques en Navarre,
Santa Maria de Eunate
très belle et mystérieuse chapelle romane
Méditation du Père Joseph
Chers Sœurs et frères Bien-aimés
Notre cher délégué 92 Rémy m’a demandé « comment construire une chapelle » ?
La réponse concerne trois maisons :
La première est le sanctuaire matériel. C’est vrai que nous pouvons prier en tout lieu. Pourtant, c’est une chose très convenable que d’avoir consacré à Dieu un lieu particulier où nous tous, chrétiens qui formons cette communauté dont nos délégations sont parties prenantes, puissions nous réunir, louer et prier Dieu ensemble, et obtenir la grâce à travers la prière commune, selon la Parole du Seigneur : « Si deux ou trois d’entre vous sur la terre se mettre d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père » (Mt 18, 19). Alors toi, moi, nous pouvons, chacun selon son cœur aider les Chantiers du Cardinal à construire et entretenir les chapelles, les églises, les basiliques, les sanctuaires.
La deuxième maison de Dieu, c’est le peuple sacré, la sainte communauté, notre délégation qui trouve son unité dans cette chapelle, cette église, c’est-à-dire, toi, moi, nous qui sommes guidés, instruits et nourris par un seul Pasteur, Jésus, la tête de ce Corps. Comment construisons-nous ce Temple spirituel ? A ce propos l’Apôtre St Pierre disait que nous étions les pierres vivantes de cette construction dont la pierre angulaire est le Christ. Tandis que St Paul nous conseille d’être des briques pour aider le Saint Esprit à construire cette unité dans l’humilité, la douceur, la délicatesse, la magnanimité, l’ouverture aux autres en nous supportant les uns les autres dans l’amour. Des petites briques faibles deviennent des pierres fortes du temple de Dieu.
La troisième maison de Dieu est toute âme sainte vouée à Dieu, consacrée à Lui par le baptême, devenue le temple de l’Esprit Saint et demeure de Dieu comme le disait St Paul aux corinthiens : « Vous êtes le Temple de Dieu, et l’Esprit de Dieu habite en vous » (1 CO 3, 16). Frère et sœur, lorsque tu édifies de cette troisième maison, il est nécessaire que l’Esprit Saint, l’Architecte, dessine un plan, et quel est le plan de cette maison ? C’est l’Espérance à laquelle nous sommes appelés : l’espérance d’aller vers le Seigneur, de vivre ensemble dans une Église vivante, faite avec des pierres vivantes, avec la Force de l’Esprit Saint. Ce n’est qu’en suivant le plan de l’espérance que nous pouvons faire avancer l’unité de l’Eglise dont la communion fraternelle des membres de notre délégation 92 est le signe.
Bien fraternellement !
Joseph Zien, prêtre
Notre ami Guillaume Gardou , que nous aurons, cette année encore, le bonheur d'avoir parmi nous à Lourdes pendant le pèlerinage , a eu la gentillesse de brosser pour nous un tableau de l'évolution de la médecine dans les traitements des cancers à l'aube de l' année 2025. Merci à lui pour ce message d'espérance !
Intervention de Guillaume Gardou
A l’horizon 2025, les changements espérés et attendus convergent tous vers une désescalade des traitements cancérologiques.
La part des traitements médicamenteux par voie orale, devrait passer de 25 à 50 % d’ici à 2025, permettant aux patients de recevoir son traitement à domicile, par opposition aux médicaments administrés par voie intraveineuse.
La possibilité de déterminer et d’analyser l’ADN des cellules tumorales (comme pour celles du cancer du sein ou du poumon) permet maintenant en routine de bénéficier de traitements dits ciblés qui sont non seulement efficaces, mais qui en plus épargnent les autres cellules non tumorales de nos corps, en réduisant ainsi sensiblement les effets secondaires.
Déjà lors de notre dernier pèlerinage, on évoquait l’osimertinib qui après un test génétique, peut être administré à 15 à 20 % des patients touchés par un cancer du poumon et de manière ciblée, en améliorer grandement le pronostic. C’est aujourd’hui un traitement devenu standard chez les malades à qui on peut le proposer.
D’autres axes évoluent parallèlement aux progrès médicamenteux.
La chirurgie ambulatoire se fait maintenant en routine : on peut dormir chez soi le soir après une intervention cancérologique dans la journée grâce à des soins organisés à domicile. Ce progrès est maintenant habituel pour la chirurgie du sein ou de la thyroïde. Ce changement considérable de paradigme est nommée récupération améliorée après chirurgie (RAAC).
Les actes dits de radiologie interventionnelle, moins délabrants que la chirurgie conventionnelle se développent et se banalisent. Par exemple soigner une métastase hépatique grâce à des ondes (radiofréquence) plutôt qu’à l’aide d’un bistouri, moins sélectif.
Mais ce sont bien des changements plus profonds, plus transversaux qui s’opèrent, et qui répondent à la grande majorité des doléances qu’on exprime chaque année ensemble lors de notre réunion médicale LCE92 : la place du patient dans son parcours de soin.
Les progrès technologiques permettent une plus grande transparence, de simples applications « connectent » le patient à son cancérologue et améliorent sa communication avec lui. L’application « mydiaby » connue d’un bon nombre d’entre nous a ouvert la voie en montrant à quel point elle simplifiait la relation entre l’endocrinologue et son patient en termes de surveillance en temps réel de ses glycémies pluri quotidiennes. Cela existe maintenant en oncologie pour rendre compte de ses symptômes ou de ses résultats d’examens de surveillance. C’est le « PROMs » (patient reported outcome measure).
Replacer le patient au centre de sa prise en charge n’est donc plus une incantation ou un vœu pieux mais une réalité en train de se généraliser alors même que nos résultats, les décisions prises par les équipes oncologiques nous paraissaient souvent cryptiques ou nébuleuses.
Au plaisir d’en reparler avec vous tous en septembre prochain à Lourdes.
Guillaume Gardou
Après avoir pris des nouvelles de chacun, présents et absents, et échangé sur l'actualité de notre association, nous participerons à la messe que célèbrera le Père Joseph.
Enfin, nous partagerons le repas de l'amitié où nous mettrons en commun ce que chacun aura apporté.
Au plaisir de se retrouver le jeudi 20 vers 9h30
Avec toute notre amitié,
Rémy et toute l'Equipe
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