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LE FIL LCE 92 - N° 114 Mai 2025

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  • 4 mai
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 juin

Chères toutes, chers tous,



Après avoir vécu ensemble un beau pèlerinage de printemps à Saint Benoit-sur-Loire, nous allons bientôt nous retrouver dans notre local de Châtillon pour une réunion très importante :Celle qui précède notre pèlerinage annuel à Lourdes.

Nous reviendrons d'abord sur notre déplacement du 10 avril à l'abbaye de Fleury pour recueillir les impressions et connaitre le ressenti de tous ceux qui y ont participé.Nous vous annoncerons aussi le lieu choisi pour notre pélé de printemps 2026 !

Le pèlerinage à Lourdes 2025 prend une importance particulière :C'est une année jubilaire, dont le thème est " Pèlerin d'ESPERANCE ", c’est aussi l'année des 40 ans de Lourdes Cancer ESPERANCE !Ce serait vraiment formidable que les LCE 92 soient nombreux à y participer !Nous vous annoncerons le programme des 5 jours que nous allons y passer ensemble, avec ses moments forts et ses nouveautés.Nous parlerons aussi des intervenants, de l'hébergement, des transports, des conditions financières, etc. et tenterons de répondre à toutes les questions.

Chaque année, ce pélé est aussi pour nous le moment d'être informés sur les progrès de la médecine du cancer : Nous avons demandé à Guillaume d'aller "plus loin" et de nous livrer des pistes sur l’apport potentiel de l'IA (l'Intelligence Artificielle) dans le diagnostic et le traitement des cancers. Nous en discuterons avec lui.


Extraits des titres de quelques sites internet d’instituts dédiés au cancer. Noter l’importance donnée à l’IA :

 

 Gustave Roussy développe l'intelligence artificielle pour la médecine prédictive …

 

 Institut Curie 19 sept. 2024 — Cancers du sein : de l'imagerie de pointe à l'intelligence artificielle,

 

Canadian Cancer Society https://cancer.ca › ... ›

Le potentiel de l'IA est immense en cancérologie, surtout en matière de prévention, de détection et de personnalisation des traitements

 


APHP https://www.aphp.fr › actualite › lintelligence-artificielle... 19 juin 2023 — Les chercheurs ont utilisé PACpAInt pour découvrir que les cancers du pancréas présentent un niveau élevé d'hétérogénéité intratumorale

 

 

Contribution de Guillaume Gardou

Si elle est née dans les années 50, l’intelligence artificielle (IA) est aujourd’hui un domaine de recherche en forte expansion et suscite de grands espoirs dans le domaine médical. 

Son courant fort, imaginant une machine capable de raisonner comme un cerveau humain est encore un sujet de recherche même s’il s’étire vers une utopie. Son courant faible, visant à concevoir des machines ou des systèmes pouvant aider les humains dans leurs tâches, est le champ qui aujourd’hui balaie le plus de disciplines. De l’informatique et des mathématiques aux sciences appliquées comme la médecine dont nous parlons ici.

Ces systèmes sont nombreux, d’une complexité très variable. 

- Certains reposent sur la logique, construits sur ce qu’on se représente du raisonnement humain : appliquer des règles logiques. Ils reproduisent alors les mécanismes cognitifs humains :  ces « systèmes experts » aboutissent à des logiciels d’aide à la décision, épaulant ainsi les praticiens dans leur raisonnement.

A l’APHP, le projet « Désirée » s’appuie sur cette approche pour le suivi et les traitements autour du cancer du sein. (LIMICS Unité INSERM 1142)

Il émet des recommandations de bonne pratique utiles aux soignants confrontés à des protocoles parfois d’une grande complexité mais aide surtout à leur adaptation aux singularités du patient.

- L’augmentation du volume des données (Big Data) que l’on peut recueillir accompagnant la rapide augmentation des capacités de calcul des ordinateurs leur permet un apprentissage automatique, ou plus en vogue depuis 10 ans : l’apprentissage profond (deep learning).

   

Les applications de cet apprentissage profond sur le traitement d’images, paraissent naturelles.Ainsi après avoir traité des échantillons de taille considérable (des dizaines à des centaines de milliers d’images) l’apprentissage profond permet au logiciel d’IA de se débrouiller tout seul pour reconnaître avec une excellente performance une image présentant une anomalie en faveur de l’existence d’un mélanome sur une photographie cutanée ou d’une tumeur maligne pulmonaire sur une radiographie du thorax. 

Cette application du traitement de l’image va jusqu’au stade microscopique, une grande aide étant apportée à l’analyse de tissus ou de cellules pathologiques (l’anatomie pathologique).

Aussi dans le domaine de l’apprentissage profond, les Large Language Models (LLM). 

Ce sont des systèmes de prédictions de mots adossés à l’encodage de grandes quantités de texte dont on enregistre la façon dont les mots sont liés les uns aux autres. 

Ils peuvent résumer un texte, le traduire, le structurer ou de manière immensément populaire aujourd’hui, générer de courts textes pour répondre à des questions : les agents conversationnels (ou «ChatBots» et le plus populaire d’entre eux, Chat GPT)

Ces modèles s’ils suscitent de grands espoirs pour la santé, sont dépendants de l’amorce («prompt»)  dont la précision va faire tendre la réponse vers un idéal vraisemblable mais incapable de discerner ce qui est véridique de ce qui ne l’est pas.

Leurs utilisations se révèlent alors dans l’extraction de données médicales, de réalisation de compte rendus automatiques pour les médecins. 

A ce jour, la réalisation d’un diagnostic ou l’élaboration d’un protocole de soins par un LLM ne s’est toujours pas révélée concluante, mais le potentiel pour des améliorations à l’avenir est grand.

La chirurgie assistée par ordinateur existant depuis les années 90 en routine (« robot assisté») voit ses performances majorées par les systèmes d’IA tendant vers une plus grande précision des gestes et augmente la possibilité de les réaliser à distance. 

Les prothèses « intelligentes » (stimulateur cardiaque par exemple) voient le jour dans l’espoir d’une fiabilité et d’un service accru rendu au patient.

C’est bien l’avenir qui est le plus prometteur, ses axes sont en rapport avec la taille, la précision et l’accès aux bases de données d’une part, sur lesquelles reposent tous ces modèles et à la capacité à délivrer une information au bon moment et au bon endroit.

Ce dernier point est illustré par le système d’aide à l’analyse d’images échographiques, en phase de test depuis 2022 pour le diagnostic de grossesse extra utérine (système SUOG, Hôpital Trousseau à Paris).

Il fournit au praticien une information en temps réel pouvant l’aider pendant qu’il réalise l’échographie au lit du patient.

Les avancées les plus récentes des chercheurs concernent les pathologies cognitives (psychiatrie, neurologie), génétiques et leur prévention. 

Les enjeux de fond associent la transmission des connaissances (amélioration des bases de données) à la machine, à la transparence des mécanismes de logique dite algorithmique (qui définissent l’IA), à la capacité à protéger ces données lorsqu’elles sont personnelles.

Si ces enjeux abordent les rivages de l’éthique, ils restent adossés au progrès technologique. S’ils ne déçoivent pas l’espoir d’une aide à la pratique de la médecine permettant l’amélioration du diagnostic, l’aide aux décisions thérapeutiques, l'optimisation du parcours de soin du patient, son confort ou le succès global de son traitement, ils laissent augurer d’un remplacement possible des praticiens dans les zones de désert médical ou d’accès au soin difficile sans y arriver pour l’instant.

Le service rendu est bien une aide, il ne laisse pas encore envisager l’abdication des médecins.

C’est la convergence nouvelle de toutes ces disciplines combinées (informatique, mathématique, biostatistique, médecine clinique) qui donne tant d’espoir pour les maladies cancérologiques aux si grandes conséquences pour les patients et leurs familles. Espérance devenue réalité, symbolisée au mieux pour l’instant de manière très concrète et quotidienne par les incroyables performances de reconnaissance de ces systèmes pour le diagnostic du cancer du poumon qui s’avèrent supérieures à celles de l’œil humain. 

Guillaume

 

Le Père Joseph nous propose une réflexion sur un sujet qui nous interroge tous et sur lequel chacun de nous cherche une réponse : La Vie Eternelle.

(Ce texte avait fait partie du FIL d’Avril ; mais faute de temps à St Benoit nous n’avions pas pu échanger.)

Nous l’écouterons et réagirons à ce qu'il nous dit en faisant part de notre "vision" ...

 

 

Réflexion du Père Joseph

 

Chers Frères et Sœurs bien-aimés,

 Dans le Symbole des Apôtres que nous proclamons chaque dimanche, nous terminons par « je crois… à la Vie éternelle ». C’est quoi cette Vie éternelle et comment entrer dans cette Vie ?

Jésus dans l’Evangile de St Jean nous donne la définition de cette vie éternelle : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils Te connaissent, Toi, le seul Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17, 3)

Voilà, la vie éternelle c’est vivre en présence de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ. Notre vie est déjà consacrée par le baptême. La vie éternelle nous est donnée. La vie éternelle n’est pas « là-bas », la vie éternelle n’est pas après, la vie éternelle est dans nos cœurs, elle est aujourd’hui. Car Jésus nous l’a confirmé : « La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en Lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6, 40).

 

 

 Anastasis de l’église St Sauveur-in-Chora (Istanbul)

Jésus ressuscité tire Adam et Eve de leur tombeau : il nous fait participer à sa résurrection.


Lorsque nous entendons parler de la vie éternelle, nous pensons à la vie après la mort dans notre délégation du Ciel. Ce n’est pas faux. C’est bien là un des aspects de la vie éternelle en plénitude. Mais la vie éternelle c’est vivre déjà maintenant et aujourd’hui en présence de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ dans l’Esprit Saint, afin de pouvoir les connaître avec plénitude à la Résurrection. Car notre vie humaine est mortelle et limitée dans notre connaissance. Il y a des choses que nous ne pouvons pas entièrement connaître de Dieu durant notre vie (1 Cor 13, 12).

Puisque Dieu nous a promis la vie éternelle (1 Jn 5, 12), notre vie présente repose sur un fondement éternel. Ceci explique pourquoi, à cause de notre foi en Jésus, notre vie présente est déjà participante de la plénitude de la nature et de la gloire de Dieu et de Jésus-Christ : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »  (Jn 3, 16). Donc, notre vie ne s’accomplit qu’en Dieu, sa source et son but : la porte par laquelle notre existence doit passer est bien celle qu’est Jésus.

C’est d’ailleurs le sens de toute pratique jubilaire qui nous fait passer par la porte sainte. Cette centralité du Christ est vraie pour tout chrétien, quel que soit son état de vie. C’est le sens aussi de notre pèlerinage à l’Abbaye St Benoit-sur-Loire en Avril, en entrant par la porte de la Basilique, nous sommes invités à passer avec le Christ qui nous dit : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14, 6).

 

 

Joseph Zien, votre frère


Enfin, comment ne pas clore notre matinée sans prier pour notre nouveau Pape, Leon XIV, et échanger sur ce que nous souhaitons pour son pontificat.

 

La messe, célébrée par Joseph et notre repas où nous partagerons ce que nous aurons apporté, nous permettront de poursuivre notre réunion dans la joie et l'amitié !

 

Avec toute notre amitié,

Rémy et toute l'Equipe (qui a le grand bonheur d'accueillir Brigitte Valet Picaud)

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